Entrepreneuse et engagée, femme politique et femme de cœur, Claire Saddy est notre invitée pour cette rubrique en tant qu’adhérente et ambassadrice d’Agir ensemble pour les droits humains. Quelques mots d’abord sur cette figure emblématique qui donne de son temps et son énergie sans compter.
Pourquoi les droits humains vous tiennent-ils tant à cœur ? Pour quelles raisons avoir choisi de soutenir Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme ?
Déjà, le fait qu’on parle de « Droits » dans la dénomination d’Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, c’est fondamental pour moi car je me bats depuis très longtemps pour l’égalité femme-homme. On sait que les droits existent, que le droit à l’égalité existe, mais dans les faits il n’y a pas d’égalité réelle. C’est un problème et c’est le cas dans le monde entier, davantage pour les femmes qui sont encore plus victimes que l’ensemble de la population.
Pour moi, il est essentiel de garantir ces droits et pouvoir me battre pour qu’ils soient une réalité. J’ai toujours voulu m’engager sur le terrain comme le fait Agir Ensemble notamment en créant un incubateur, « Les Premières », qui aide concrètement les femmes. J’aime bien le concret, j’aime bien être au plus près des hommes et des femmes qui vivent des situations difficiles et je pense que c’est ce que fait votre association.
Quels sont les défis concernant les droits humains dans notre société ?
Les droits sont à défendre car ils peuvent être remis en cause extrêmement vite. Ils nous semblent garantis et naturels alors qu’ils font l’objet d’un vrai combat. Croire en les droits de l’Homme, c’est avoir foi dans quelque chose qui dépasse une condition animale. C’est se battre pour quelque chose d’extrêmement radical et ce n’est pas si évident que cela. Ce qui me touche le plus dans les droits de l’Homme c’est qu’ils garantissent une réelle égalité et favorisent une réduction des inégalités, notamment les inégalités de richesses.
Le monde capitaliste a permis énormément de croissance et de richesses communes, mais pourtant, il existe un accroissement des inégalités. La question qu’il faut se poser c’est jusqu’où on peut aller dans l’acceptation de ces inégalités. Je me bats personnellement pour qu’elles se réduisent. Je pense également que, dès que nous sommes dans une situation de crise, les premières victimes sont les femmes. Les premières politiques qui vont être remises en cause sont celles qui vont toucher l’égalité femme-homme, il faut donc y être attentif.
Je suis persuadée qu’une meilleure égalité entre les femmes et les hommes permettrait une meilleure qualité de vie pour tous, à l’image d’un équilibre retrouvé entre les qualités féminines et masculines qui s’enrichissent mutuellement.
Irina Cebotari-Bardot