Face à l’enlisement du conflit dans l’Est de la RDC et à la détérioration rapide de la situation des populations, le réseau EurAc publie une note de plaidoyer appelant l’Union européenne et ses États membres à agir de manière urgente, coordonnée et inclusive. AEDH soutient cet appel et relaie ses recommandations clés.
Contexte
Depuis l’été 2025, les combats se sont intensifiés dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. L’occupation s’est transformée en administration de facto, avec des effets directs sur la sécurité, l’accès aux services essentiels et les moyens de subsistance. Près de 10,3 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 2,3 millions en situation d’urgence.
Ce que demande EurAc à l’UE
Lancer et soutenir un processus de paix inclusif, transparent et participatif, avec une participation effective des OSC et acteurs locaux de paix à toutes les étapes.
Placer la lutte contre l’impunité et la protection des droits humains au centre des accords, en mobilisant si besoin le régime mondial de sanctions droits humains de l’UE.
Accroître le soutien technique et financier aux organisations locales de défense des droits humains, y compris celles opérant en zones disputées ou occupées.
Renforcer les mécanismes d’enquête et de justice internationale et garantir leur accès sans entrave aux zones concernées.
Mettre en place des garde-fous économiques, favoriser la réouverture sécurisée des services bancaires et éviter que toute coopération ne bénéficie aux acteurs alimentant le conflit.
Position d’AEDH
AEDH agit aux côtés des organisations congolaises pour la protection des défenseur·ses des droits humains, la documentation des violations et le plaidoyer auprès des décideurs. Nous soutenons l’appel d’EurAc et réaffirmons la nécessité d’un engagement diplomatique fort, coordonné et fondé sur le droit.

