[ARTICLE] – Agir ensemble condamne le procès intenté contre la coalition « Le Congo n’est pas à vendre »

Agir ensemble rejoint les 145 organisations signataires de la déclaration de solidarité pour la coalition anticorruption Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) et exprime sa solidarité envers Jean-Claude Mputu, porte-parole et à son employeur Resource Matters, une organisation de la société civile belge, visés par un procès en République démocratique du Congo.

À la suite d’une interview que Jean-Claude Mputu a accordée au média Actualite.cd, Dan Gertler, un homme d’affaires israélien, impliqué dans des scandales de corruption et de violation des droits humains, a engagé un procès pour diffamation devant le Tribunal de Paix de Gombe à Kinshasa le 8 mars et demande un million d’euros de dommages et intérêts.

Cette poursuite s’inscrit dans une série d’actions en justice entreprises par Gertler et son réseau contre des militant.e.s anticorruption, des lanceur.se.s d’alerte, des journalistes et des groupes de la société civile au cours des deux dernières années. Deux lanceurs d’alerte employés par Afriland First Bank à Kinshasa qui ont révélé des allégations de blanchiment d’argent manifeste au profit de Dan Gertler ont également fait l’objet de poursuites et ont été condamnés à mort par contumace, suite à une procédure judiciaire profondément entachée d’irrégularités. Aucune enquête n’a été ouverte sur les allégations de blanchiment d’argent qu’ils ont signalées.

Les actions engagées contre Jean-Claude Mputu et Resource Matters sont des poursuites stratégiques contre la mobilisation publique (SLAPP), une forme de harcèlement juridique visant à intimider les militant.e.s, les journalistes et les organismes publics de contrôle par le biais de procédures judiciaires coûteuses.

Le 13 avril, Gertler a envoyé une lettre à un certain nombre de groupes de défense des droits de l’homme et de lutte contre la corruption indiquant qu’il suspendrait certaines des poursuites qu’il avait engagées contre des organisations de la société civile et des médias. Malgré cette lettre, il n’a pas précisé lesquelles et aucune poursuite n’a été retirée à ce jour. Nous attendons des éclaircissements supplémentaires pour confirmer les mesures concrètes que lui et son réseau ont prises pour mettre fin aux procès.

Retour haut de page