«La région la plus violente du monde aujourd’hui c’est l’Amérique», a déclaré le président de la Colombie, Gustavo Petro, faisant référence aux « routes clandestines de trafic de cocaïne ».
Emmanuel MACRON et le chef d’état colombien se sont rencontrés au forum sur la Paix à Paris le 11 novembre. Ils ont discuté notamment de l’application totale de l’accord de paix avec l’ancien groupe armé Forces Armés Révolutionnaires de la Colombie (F.A.R.C), une lueur d’espoir après un ancien mandat de droite qui avait décidé de ne pas poursuivre l’accord de paix signé en 2016.
La violence persiste dans la ville portuaire de Buenaventura, dans laquelle les nombreux groupes armés présents sèment la terreur depuis des décennies envers ses habitant.e.s. Agir ensemble pour les droits humains mène des actions en faveur de la protection des droits des femmes, des enfants et des communautés afrodescendantes et autochtones de Buenaventura qui s’articulent avec les mesures politiques du nouveau gouvernement. La loi de « la paix totale » approuvée par le congrès de la République le 2 octobre dernier, accorde au président de la République le droit de chercher des alternatives de dialogue avec les dissidents des FARC et des autres guérillas pour atteindre un cessez-le-feu unilatéral, sous réserve de justice et de réparation des victimes.
Emmanuel MACRON a affirmé son soutien à la Colombie en termes de soutien financier et technique pour la transition énergétique, ainsi que pour la réforme agraire. Suite au forum et en raison de la crise migratoire et d’instabilité politique au Venezuela, ces deux chefs d’État se sont portés volontaires pour faciliter la reprise des dialogues du Mexique entre l’opposition et le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas MADURO, qui discuteront d’emblée d’un accord humanitaire et des conditions pour les élections présidentielles prévues en 2024.
« Nous avons de la force pour apporter quelque chose de positif au monde », a déclaré le président de la Colombie lors de la COP27.
Gustavo PETRO a affirmé son intention de protéger l’Amazonie à travers un plan de protection annoncé lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique 2022, (COP27) en Égypte. Le principe vise à régénérer la forêt tropicale amazonienne, source de biodiversité et régulatrice du climat en Amérique latine et qui auparavant était le principal absorbant du CO2 mais qui désormais risque de devenir émetteur.
Sur le plan économique, n’étant pas un pays riche, le président colombien a déclaré que son gouvernement envisage une initiative visant à allouer 200 millions de dollars par an, pour une durée de 20 ans, à la reconstruction de l’Amazonie. Afin de pérenniser le projet, il a fait appel aux pays du monde entier à soutenir son projet environnemental.