COLOMBIE – Assassinat de deux défenseurs des droits humains dont TEÓFILO ACUÑA

TEÓFILO ACUÑA RIBÓN et un de ses compagnons militants, JORGE TAFUR porte-parole de la Commission d’Interlocution de Sur de Bolívar, Centro y Sur del Cesar, Sur del Magdalena y Procesos de los Santanderes (CISBCSC) ont été assassinés le 22 février en raison de leur travail de défense des droits humains en Colombie.

La Federación Agrominera del Sur de Bolívar et la Corporación Sembrar ont dénoncé leur assassinat dans un communiqué de presse diffusé aujourd’hui.

Les deux défenseurs militaient pour les droits des communautés paysannes. Ils ont été abattus par balles par des hommes armés qui sont entrés dans la maison où les deux hommes se trouvaient dans la ville de Puerto Occulto dans le département de Cesar. Les défenseur.se.s de CISBCS ont été menacé.e.s deux jours avant que l’assassinat ne se produise par la police, le maire de San Marino et Wilmer Diaz, un propriétaire foncier.

Défenseur reconnu des droits des paysans, de la terre du territoire et de l’environnement, Mr Acuna était porte-parole et créateur, en partie, de l’une des plus importantes plateformes d’articulation du mouvement social de la région ; la Commission d’interlocution du sud de Bolivar du centre Sud de César (CISBCSC), ainsi que membre du Congrès du peuple et du Sommet agraire éthique et populaire. A ce titre, il a participé à de nombreuses initiatives de maintien de la paix.

Pour subvenir à ses besoins à l’occasion d’une détention arbitraire, Mr Acuna avait bénéficié d’une aide de notre Fonds d’Urgence couvrant les frais de logement, d’alimentation, d’assistance judiciaire ainsi que les frais de sécurisation de son transport.

Remis en liberté grâce à la reconnaissance, par le procureur, de la persécution politique à laquelle il faisait face, Mr Acuna était malgré tout continuellement persécuté par les groupes paramilitaires du fait de son militantisme, avec la crainte d’être de nouveau détenu sans fondement juridique valable.

Dans un contexte pré-électoral où les violences à l’encontre des défenseur∙se∙s des droits humains sont en augmentation exponentielle, Agir ensemble pour les droits humains dénonce les menaces et assassinats à l’encontre des défenseur.se.s qui se battent pour la promotion et la protection des droits de chacun.e. Plus que jamais, elles et ils sont les garant.e.s de notre démocratie. Plus que jamais, nous devons agir pour les protéger !

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