Maximilienne Ngo Mbe est une des actrices principales de la défense des droits humains sur la scène africaine. Militante et activiste camerounaise, Maximilienne Ngo Mbe dirige depuis 2010 le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (REDHAC). Cette ONG a pour objectif global d’assurer la reconnaissance du statut et la protection des défenseurs des droits humains. Au sein du REDHAC, Maximilienne Ngo Mbe et ses équipes militent pour la surveillance des institutions et des procédures démocratiques, afin de faire respecter les principes de l’Etat de droit.
En complément de son poste de directrice exécutive du REDHAC, Maximilienne Ngo Mbe est trésorière du réseau pour la démocratie africaine et siège au conseil d’administration du réseau panafricain des défenseurs des droits de humains. Elle a également été observatrice électorale et consultante auprès de l’Union africaine.
Maximilienne Ngo Mbe, en tant que défenseuse des droits humains, mène un combat sans relâche pour protéger les autres défenseur∙ses des droits humains victimes de torture, de menaces, et d’assassinat. Elle lutte notamment pour que ces violations des droits humains soient reconnues et jugées. La directrice du REDHAC s’est par exemple exprimée lors de l’assassinat des journalistes activistes Martinez Zogo et Samuel Wazazi au Cameroun. Maximilienne Ngo Mbe s’inscrit en effet dans un mouvement de lutte pour la production d’une information critique et indépendante, et contre la censure et l’autocensure, le Cameroun étant l’un des pays d’Afrique les plus dangereux pour le journalisme selon Reporter Sans Frontière.
La position de la défenseuse des droits humains contre l’impunité des forces armées dans le massacre du quartier de Ngarbuh qui a entraîné la mort de 23 civil∙es, selon l’ONU, dans la région anglophone du Nord Ouest du Cameroun en 2020 fait d’elle une actrice de la société civile. Elle a d’ailleurs été nommée dans la catégorie “Acteur de la société civile de l’année” lors de la première édition des CamerounWeb Awards en 2020.
Son engagement activiste et sans faille a été reconnu et récompensé à de maintes reprises. En 2020, l’organisation américaine Robert F. Kennedy Human Rights lui a accordé le prix des droits de humains et le 8 mars 2021, le département d’état américain lui a décerné le prix international du courage féminin. Elle a en outre fait partie des douze femmes parmi les 100 personnes de l’année 2019 choisies par le magazine New African.
Cependant, cet engagement n’est pas sans conséquence pour la défenseuse et sa famille. Depuis 2010, Maximilienne Ngo Mbe fait l’objet de menaces sérieuses et régulières. En 2013, elle a été contrainte de déménager en France pour protéger ses enfants et elle est victime de harcèlement sur les réseaux sociaux depuis 2017.
Malgré les tentatives d’intimidation et les menaces, Maximilienne Ngo Mbe continue aujourd’hui de militer et de se battre pour l’avancée et le respect des droits humains. Son courage et sa détermination permettent aux voix oppressées de s’exprimer et de continuer à se battre.
Venez rencontrer cette grande dame de la défense des droits humains à l’Assemblée générale d’Agir ensemble pour les droits humains, le 27 juin 2024 à l’Institut Goethe de Lyon !