Depuis le 9 août 1982 et la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones qui s’est déroulée à Genève, nous célébrons chaque année la journée mondiale des populations autochtones à travers le monde. Cette année, les Nations Unies ont choisi le thème des « jeunes autochtones, agents du changement pour l’autodétermination ».
Depuis 2021, le projet PEUPLE met en œuvre des actions pour protéger et défendre les droits des populations autochtones Pygmées en RDC (République Démocratique du Congo), et la jeunesse représente en effet une force vive et essentielle des populations autochtones.
Ce projet, mené par un consortium de six organisations de la société civile (OSC), tend à la participation inclusive des populations autochtones Pygmées à la gestion durable des terres, territoires et ressources naturelles pour la protection de l’environnement en RDC. Ceci passe par le renforcement des capacités des OSC partenaires congolaises en matière de plaidoyer, qui est l’un des volets principaux du projet PEUPLE.
Le plaidoyer des OSC congolaises de défense des droits des peuples autochtones a déjà porté ses fruits avec des avancées considérables, notamment l’adoption de la loi N°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones Pygmées. Cette loi promeut les droits des jeunes autochtones comme la gratuité de l’accès des enfants autochtones à l’éducation et d’autres mesures visant à leur assurer un avenir meilleur.
L’un de nos partenaires, le PIDP – KIVU (le Programme Intégré pour le Développement du peuple Pygmée au Kivu), a pu appuyer l’ouverture d’un procès de deux militaires ayant assassiné deux enfants Pygmées à Mubambiro en novembre 2021. Ce procès a permis d’aboutir à la condamnation des deux militaires auteurs de ces assassinats.
Toutefois, ces avancées ne sont pas suffisantes pour assurer les droits des populations autochtones Pygmées en RDC. Dans un communiqué de presse publié le 9 aout 2023, le PIDP – KIVU indique que « Les jeunes autochtones sont la cible principale de toutes les barbaries connues. Ceci se manifeste par des massacres, tueries, acculturations en vue de la perte de leur identité et de leur culture (mode de vie). ». Par ailleurs, le PIDP rappelle que l’année 2023 est l’une des plus difficile pour les peuples autochtones pygmées dans la province des Kivu, dans un contexte de guerre imposée dans les milieux autochtones, dans le but d’accaparement des terres, où l’on note de nombreux massacres et arrestations.